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Au Banquet : De la détermination

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En page A 9 du journal de La Presse du 13 mars 2014, j’examine la photo en noir et blanc de notre Première ministre Pauline Marois: debout, regard levé vers l’avenir, confiante, DÉTERMINÉE ! «Ce n’est pas une élection référendaire», précisait-elle en conférence de presse; « les Québécois sont appelés à voter le 7 avril pour un gouvernement…». Une image vaut mille mots: ce gouvernement, une fois majoritaire est absolument DÉTERMINÉ à conduire le peuple vers son AUTODÉTERMINATION.

L’image parle, mais plus encore le mot chargé de sens de notre belle langue française. En grammaire française, le déterminant est un élément linguistique qui se place devant le nom pour l’introduire dans le discours. Les articles, les adjectifs démonstratifs, possessifs, numéraux, sont déterminatifs ; ils précisent le sens du mot auquel ils se rapportent. Le verbe déterminer signifie amener à agir d’une certaine façon, à prendre position de façon précise. Est déterminé(ée) quiconque est fixé, décidé. La détermination concerne la prise de décision ou la résolution que l’on prend après avoir hésité. Dixit le Larousse…

Or, quelle est cette décision que nous serions prêts à assumer après avoir assez longtemps hésité ? Notre souveraineté, autrement dit, l’autodétermination du peuple québécois. Le droit des peuples à l’autodétermination fut d’abord promu lors de la Première guerre mondiale, sans impact réel. Le principe fut réaffirmé en 1945, après la Seconde guerre mondiale, et inscrit dans la Charte des Nations-Unies. La Charte énonce dans son premier article l’objectif de « Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes ». En 1970, l’ONU proclamait le droit de tous les peuples à déterminer leur statut politique en toute liberté et sans ingérence extérieure et à poursuivre leur développement économique, social et culturel.

Le droit international reconnaît donc, premièrement, que les bénéficiaires du droit à l’autodétermination sont les peuples et, deuxièmement, que l’instrument de l’autodétermination est l’État. Une ambiguïté persiste concernant la notion de peuple. Outre les critères objectifs de la spécificité d’une histoire, d’une langue et d’une culture, demeure subjectif le critère de prise de conscience collective de son identité distincte et de la volonté d’assumer entièrement son destin. Ce long processus s’est amorcé lors de la Révolution tranquille et s’est manifesté dès lors que nous avons commencé à nous considérer, non plus Canadiens-français mais authentiquement Québécois.

En philosophie, le concept de déterminisme désigne le rapport de cause à effet entre deux ou plusieurs phénomènes dans une dynamique d’enchainement des événements. Enchainée dans la structure fédérale, la nation québécoise se trouve obligée de réagir aux décisions sur lesquelles elle n’a que bien peu de maîtrise. Or, nous avons la possibilité de sortir de ce déterminisme imposé. L’occasion se présente à nouveau, à condition de voter en masse pour le Parti québécois. Nous y sommes presque !

Liette Perreault


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